mardi 3 mars 2009

La robe et l'échelle, Francis Cabrel




Tu avais mis ta robe légère moi l’échelle contre un cerisier
Tu as voulu monter la première et après
Il y a tant de façons, de manières de dire les choses sans parler et comme tu savais bien le faire tu l’as fait
Un sourire, une main tendue et par le jeu des transparences ces fruits dans les plis du tissu qui balance
Il ne s’agissait pas de monter bien haut mais les pieds sur les premiers barreaux j’ai senti glisser le manteau de l’enfance
On n’a rien gravé dans le marbre mais j’avoue souvent y penser chaque fois que j’entends qu’un arbre est tombé
Un arbre c’est vite fendu le bois quelqu’un a dû le vendre s’il savait le mal que j’ai eu à descendre D’ailleurs en suis-je descendu de tout ces jeux de transparence ces fruits dans les plis des tissus qui balancent
J’ai trouvé d’autres choses à faire et d’autres sourires à croiser mais une aussi belle lumière jamais
À la vitesse où le temps passe le miracle est que rien n’efface l’essentiel
Tout s’envole en ombre légère tout sauf ce bout de fièvre et de miel
Tout s’est envolé dans l’espace le sourire, la robe, l’arbre, et l’échelle
A la vitesse où le temps passe j’ai trouvé d’autres choses à faire et d’autres sourires à croiser mais une si belle lumière jamais
Et voilà que du sol où nous sommes nous passons nos vies de mortels